L'économie thaïlandaise est bien préparée à absorber des chocs et reste solide dans ses fondamentaux. Les entreprises sont bien positionnées. Les secteurs les plus porteurs sont la technologie, le secteur manufacturier, automobile notamment, le raffinement de matières premières et bien entendu le tourisme. Les ménages sont certes endettés mais nettement moins qu'il y a trois ans. Les perspectives macroéconomiques sont donc bonnes et les marchés anticipent une stabilisation de l'économie.
Quelle est la stratégie du gouvernement pour le faire savoir aux investisseurs étrangers?
Le gouvernement s'efforce de tranquilliser les investisseurs et de les rassurer sur ses intentions vis-à-vis des entreprises. Il a récemment communiqué une mise à jour de ses prévisions économiques dans laquelle il se positionne comme un acteur résolument "pro-business".
L'environnement étant déjà assez libéral pour les investisseurs étrangers en Thaïlande, le gouvernement mise sur la continuité. A part quelques réformes à la marge sur le plan fiscal, aucune révolution n'est prévue. Au niveau monétaire, la politique actuelle favorable à l'investissement va être poursuivie, avec un taux d'intérêt de 2%, le plus bas en Asie du sud-est après Singapour.
Voyez-vous par ailleurs des risques peser sur l'économie thaïlandaise à moyen et long terme?
Les données économiques étant bonnes, le seul risque sérieux est de nature politique. Nous verrons si le gouvernement est capable de redonner confiance aux investisseurs sur le long terme.
La Thaïlande est de plus en plus concurrencée par le Vietnam et l'Indonésie pour attirer les investissements étrangers. Sa place de locomotive de l'Asie du sud-est est-elle menacée?
La Thaïlande reste un pays très attractif pour les investisseurs étrangers, notamment asiatiques. D'autre part le différentiel de coût du travail entre la Thaïlande et l'Indonésie par exemple, qui jouait en faveur de cette dernière il y a encore quelques années, est en train de se réduire.
Enfin, la Thaïlande est la porte d'entrée des investisseurs qui souhaitent se positionner en Birmanie, pays qui suscite un vif intérêt actuellement. A titre d'exemple, la plupart des vols internationaux vers Rangoon, la capitale économique birmane, passent par Bangkok.